Jusqu’à la fin du XIXe siècle, de nombreuses populations antillaises  vivaient encore dans des cases construites en matières végétales puis, au début du XXe siècle, les cases en bois recouvertes de tôles se sont généralisées et, à partir du milieu des années 1960, beaucoup étaient désormais conçues avec des matériaux importés (planches, tôles ondulées, parpaings, carrelage) et certaines étaient même préfabriquées. Jusqu'en 1848, les cases qui servaient au logement de la main d'oeuvre servile, sur le domaine de l’habitation, étaient bien souvent de dimensions normalisées et elles pouvaient être déplacées au gré des cultures. Ces spécificités de l’habitat populaire antillais ont perduré  dans la deuxième moitié du XIXe siècle et tout au long du XXe siècle, notamment le déplacement de cases qui connut un bel essor jusqu’au début des 1980 grâce à la généralisation du transport par camion.  Les cases étaient des maisons basses ou hautes d’un ou plusieurs niveaux, Les portes-fenêtres, constituées de volets-pleins et/ou jalousies, ouvraient de plein-pied sur la rue ou le chemin, par la façade principale, et sur les bâtiments annexes (toiture en appentis) situés dans la cour. 

 
 

 La case antillaise est un type d’habitation extensible (agrandissement par rajout d’un ou plusieurs nouveaux modules). Les cases pouvaient s’adapter au devenir de la famille et s’agrandir. Elles étaient extensibles à peu de frais, et il était ainsi possible d’ajouter de nouvelles pièces à la cellule de base. On rajoutait également parfois une galerie qui devenait ainsi une pièce à vivre la journée. L’extension se faisait toujours côté cour (façade opposée à la rue), ou bien sur le côté lorsque le pignon faisait office de façade principale. Ce dernier type de case se remarquait dans le paysage urbain grâce à la toiture caractéristique (toit brisé) qui prouvait l’extension sur le côté. Le module initial comportait toujours un toit à deux pentes mais l’extension ne présentait qu’un toit à une pente dont la faible inclinaison était toujours orientée vers la cour ou un passage situé sur le côté. Au cours de la seconde moitié du XXe siècle, les cases en bois, loin de disparaître, vont évoluer. Au moment où triomphaient le béton armé, le ciment, les parpaings et le carrelage, ces nouveaux matériaux vont être utilisés par les habitants des cases pour durcir leurs habitations.  

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